Prehistomuseum

Cette hache polie – la plus grande de nos collections avec ses 22 cm de long – est le fruit d’une découverte fortuite d’un ouvrier de la carrière d’Engihoul. Le lieu de la découverte a aujourd’hui disparu, du fait de l’exploitation de la carrière. En fait, le lieu de la découverte avait déjà été détruit par la carrière lorsqu’Arthur Vandebosch publia l’objet dans le « Bulletin des Chercheurs de la Wallonie », en 1954.

Ce site était situé à environ 500 m à l’est de la grotte de Ramioul, et non loin de la « station néolithique d’Engihoul » découverte en 1924.

L’objet est typique du Néolithique moyen, et le silex dans lequel elle a été produite est, macroscopiquement, semblable au silex des minières néolithiques de Spiennes, dans le Hainaut.

Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, le site de Spiennes est une des plus vastes minières néolithiques d’Europe. L’homme y a creusé plusieurs milliers de puits, descendant jusqu’à 16 m de profondeur, pour extraire le silex nécessaire à la confection de haches et de lames, exportées parfois à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu de production. Tel serait le cas de notre « hache d’Engihoul » qui, malgré l’absence de contexte archéologique précis, nous apporte toutefois des informations sur les technologies de l’homme du Néolithique et ses réseaux d’échange et/ou de déplacement.

Cécile JUNGELS

Fiche d'inventaire

Références bibliographiques : 

VANDEBOSCH A., (1954). Engihoul – Une nouvelle hache polie à signaler, Bulletin des Chercheurs de la Wallonie 16, p. 169-171.

Photos et crédits :

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